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Par , fait le 12/09/2019 à 10:32 envoyé le 12/09/2019 à 10:42

Pique Niqque partagé... Texte corrigé

Pique-nique partagé

dimanche 15 Septembre 2019

A la ferme du Bas-Palluau


12h Discussion et prise de parole sur :

-l'actuel projet de P.L.U communautaire(plan local d'urbanisme)

-Les abattages des arbres à prémartine

-la lutte contre les zones inutiles Bener...

15h synthèse du débat, décisions

 


Pré du Bas-Palluau 

72650 La Chapelle Saint-Aubin

GPS 48.043641, 0.169653

 

(Contourner le rond-point de l’Océane et prendre la direction de Burger King/ continuer sur la route du Bas-Palluau, première ferme à gauche)

 


Résistance à l’urbanisation

 

Pique-nique partagé

dimanche 15 Septembre 2019

A la ferme du Bas-Palluau

 

De 12h à 17h   Chacun apporte son plat à partager  ( couscous/ bière et pommes sur place)

 

12h Discussion et prise de parole sur l'actuel projet de P.L.U communautaire(plan local d'urbanisme)

15h synthèse du débat, décisions, actions à mener

 

 


Pré du Bas-Palluau 

72650 La Chapelle Saint-Aubin

GPS 48.043641, 0.169653

 

 

Contourner le rond-point de l’Océane et prendre la direction de Burger King/ continuer sur la route du Bas-Palluau, première ferme à gauche)



Le Rapport:


REMARQUES DEPOSEES A L'ENQUETE PUBLIQUE

du projet PLUc de Le Mans Métropole du 19/3/19

 « Pour un arrêt immédiat de toute consommation de terres agricoles et naturelles »

 

1)                  Les conséquences de l'urbanisation sont désastreuses pour l'Homme et la nature. Toutes les entrées de ville ont été sacrifiées aux industries marchandes, la qualité de vie a été dégradée par la place accordée à la voiture, les bruits, l 'air chargée de polluants, les paysages disparaissent petit à petit. Cette séparation de l'homme et de son milieu naturel est possible grâce à un outil comme est le PLUc et à l'agriculture industrielles qui nourrie (mal) les habitants des villes.

L'objectif d'une métropole accueillante proposant des paysages variés incluant des fermes nourricières à sa proximité est l'enjeu des remarques ci-dessous :

 

2)                  Cette urbanisation peut continuer ou elle peut s’arrêter. Si elle continue c'est au prix encore d'une réduction de la qualité de vie(bruit, eau, air, climat et température), de la suppression des terres qui nourrissent les humains et de laisser la gestion des conséquences aux générations futures en les privant de leur bien être et de leur autonomie.

 

3)                  L'arrêt de l'urbanisation des terres agricoles est simplement une urgence. Tous les textes de lois (plan climat 2018) invitent à une transition écologique. C'est maintenant à l'occasion de la révision du PLUc que les élus communautaires avec les habitants doivent proposer d'aménager la ville, d'aménager leur ville. Faire avec les surfaces existantes plutôt que de céder aux demandes des aménageurs. On retrouve ici le syndrome « Philips » où les collectivités du Mans, département et région se sont pliées aux exigences de cette entreprise, elles ont abandonné les salariés et offerts des centaines de milliers d'euros de subventions pour des promesses non tenues.

 

4)                  Dans la suite de ce texte est étudié le projet de P.L.U.c du 19 mars 2019, je propose une analyse d'ensemble de celui-ci et plus particulière sur le lieu dit Bas Palluau sur les aspects contradictoires des modifications proposées et sur les aspects négatifs inhérents à l'urbanisation.

 

5)                  L’orientation du PADD : les élus priorisent le maintien des fermes, la conservation des terres autour des sièges des fermes et plus globalement de favoriser l’agriculture de proximité. Cette orientation est celle admise par tous : EVITER l'urbanisation REDUIRE l'urbanisation (et compenser)

 

Ce projet propose d'urbaniser 50 hectares chaque année,Le PLUc défini un besoin d’urbaniser 580Ha (Z.A. et logements) en douze ans . C’est une hérésie ! Hérésie au regard des surfaces existantes, de friches industrielles et commerciales, des logements vides au Mans comme en périphérie, des enjeux du climat et contraire au propos des élus communautaires et/ou de son président qui souhaitent une agriculture locale, nourricière locale et de proximité (propos tenus dans la presse et régulièrement sur les marchés du Mans). Ce dernier affirmait aussi lors d'un colloque dédié à l'agroécologie le 21 mars dernier que 300ha allait être restitués à l'agriculture et seraient donc non urbanisés afin de respecter les engagements pris dans le plan climat ! Des explications seront à donner au regard de ce PLUc. car il n'en n'est pas fait référence.

Ce projet PLUc  prévoit sur la Chapelle st Aubin d’enlever 1.8 Ha, parcelle AD10, en agriculture biologique, à l'usage de la ferme du Bas-Palluau et à moins de cent mètres de son siège, ceci est contraire au P.A.D.D. Une parcelle n'est pas du mobilier urbain interchangeable !

Enlever une parcelle à une ferme contribue à réduire les approvisionnements locaux, à nuire aux liens de solidarité, à la cohésion avec ce type d'agriculture et aux savoirs faire paysans qui y sont liés.

La ville du Mans, les collèges du Mans commandent les produits de la ferme Bas Palluau (pain et jus de pomme bio) ainsi que l’hôpital du Mans et les clients des marchés des Jacobins, du Patis Saint-Lazare, des AMAP sont aussi demandeurs.

La mise en place de la loi EGALIM à compter de 2020 impose à toutes collectivités des règles d'approvisionnement en produits bio et locaux(article 24) dont justifier de 20 % de produits biologiques dans les cantines scolaires.

Une ferme répondant aux enjeux locaux, alimentant les cantines scolaires et anticipant les réponses climatiques n'a pas à être impactée par des projets pouvant être réalisés dans des hectares déjà réservés.

6)                  Comment justifier l’agrandissement de la Zone d'activité au détriment d'une parcelle agricole ?

Alors qu’il y a encore 127Ha déjà déclarés en zone d’activité et non encore utilisés, que  20 % de  locaux commerciaux sont vacants dans la zone nord aucune justification économique n'est donnée dans les documents pour détruire encore des surfaces agricoles.

Le PLU actuel  validé en 2013,  a sécurisé la parcelle AD10 en zone agricole permettant ainsi une projection à moyen terme de la ferme, ceci était motivé à l'époque par le conseil municipale de la Chapelle st Aubin. Une activité agricole ne peut pas changer ses orientations à chaque PLU. Il n'y a pas de politique de soutien des agriculteurs en périurbain du Mans.

7)                  Sur les diagnostiques du PLUc : 

Ce projet prévoit pour 2030 en habitant une augmentation équivalente à deux nouvelles villes comme Coulaines (plus de 16000 habitants en 12 ans !),  Cette étude n'est pas réaliste.

En agriculture, l’inventaire des fermes est fait mais pas celui des dynamiques d’installation, des besoins des terres pour conforter les emplois actuels et futurs.

Sur la ferme de Bas-Palluau, ferme de 23 Ha en agriculture biologique, il y a environ cinq emplois menacés par la suppression de la parcelle et par le manque de terres.

Olivier Cordeau salarie une personne à temps plein et deux autres à titre occasionnel. De plus, deux installations agricoles déclarées : maraîchage et PPAM (Plantes à Parfum Aromatiques et Médicinales) sont effectives à Bas Palluau depuis le début 2019 .

Plus globalement, sur les autres fermes, la dynamique installation-transmission, circuits courts, vente directe n’est pas prise en considération, laissant ainsi l’agriculture sans avenir, privant les agriculteurs de leur autonomie.

On peut considérer que si les 580ha prévus pour l'urbanisation dans ce projet PLUc étaient bétonnés c'est l'équivalent de 25 « fermes Bas Palluau » soit 125 emplois directs locaux devenu alors impossible !

8)                  Aucun diagnostic environnemental et paysager

La parcelle AD10 est en contact avec le Boulevard Nature. Comment considérer cet aménagement piéton et vélo structurant le Mans métropole depuis 20 ans s’il devient un cheminement de détente et de sport bordé de hangars de vingt mètres de haut comme le projet le prévoit ? 

Cette parcelle possède un arbre remarquable plus que centenaire non identifié, non préservé. Pourquoi l'éliminer ?

Le projet PLUc définit aussi le PDU (le Plan de déplacement urbain), on ne comprend pas l’absence des pistes cyclables sur les plans présentés alors que plusieurs dizaines de cyclistes empruntent la piste cyclable devant la ferme chaque jour.

9)                  Erreur d’affectation et de zonage :

Les plans cadastraux présentés ne sont pas à jour. Quatre erreurs à moins de 500 mètres du siège de la ferme Bas-Palluau. Absence d'un bassin de rétention et du cheminement du Boulevard Nature.

Plus globalement, l’ensemble des documents est de nature confuse puisqu’il n’y a pas de numérotation dans les sommaires, un très grand nombre de pièces, des orientations données et d'autres à venir dans les SCOT, PCAET… La compréhension est peu aisée, voir impossible. Il est donc demandé aux habitants d'être d'un niveau ingénieur en urbanisme pour tenter comprendre ce projet. C'est une limite dans cette consultation où un avis global n'est pas possible à formuler tant les documents sont complexes.

10)              Cette déposition à l'enquête publique est une demande pour un arrêt immédiat de toute consommation de terres agricoles et naturelles. Une consultation citoyenne claire, visible, et débattue avec les usagers des espaces doit être réalisée avant tout projet destructeur d'une zone agricole ou naturelle.

 

Olivier Cordeau

Le 5 septembre 2019


 


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