Par , fait le 12/09/2019 à 10:28 envoyé le 12/09/2019 à 10:28
Rassemblement pique nique autour d'un cerisier forêt ! Dimanche prochain 12-17h bas palluau
Bonjour,
voici l'invitation pour dimanche prochain, 15 septembre, à venir
avec
son pique à partager pour un temps d'échange débat puis décision sur le
projet de PLU(plan local d'urbanisme) de Le Mans métropole.
ci joint le
texte que je dépose au commissaire enquêteur vendredi.
A dimanche et
n'oubliez d'aller déposer vous même à l'enquête publique
avant le
29/09/19
Olivier Cordeau
0648032248
Voilà le rapport déposé:
REMARQUES DEPOSEES A L'ENQUETE PUBLIQUE
du projet PLUc de Le Mans Métropole du 19/3/19
« Pour un arrêt immédiat de toute
consommation de terres agricoles et naturelles »
1)
Les conséquences de l'urbanisation sont
désastreuses pour l'Homme et la nature. Toutes les entrées de ville ont été
sacrifiées aux industries marchandes, la qualité de vie a été dégradée par la
place accordée à la voiture, les bruits, l 'air chargée de polluants, les
paysages disparaissent petit à petit. Cette séparation de l'homme et de son
milieu naturel est possible grâce à un outil comme est le PLUc et à
l'agriculture industrielles qui nourrie (mal) les habitants des villes.
L'objectif d'une métropole accueillante proposant des
paysages variés incluant des fermes nourricière à sa proximité est l'enjeu des remarques ci
dessous :
2)
Cette urbanisation peut continuer ou elle peut
s’arrêter. Si elle continue c'est au prix encore d'une réduction de la qualité
de vie(bruit, eau, air, climat et température), de la suppression des terres
qui nourrissent les humains et à laisser la gestion des conséquences aux
générations futures en les privant de leur bien être et de leur autonomie.
3)
L'arrêt de l'urbanisation des terres agricoles
est simplement une urgence. Tous les textes de lois (plan climat 2018) invitent
à une transition écologique. C'est maintenant à l'occasion de la révision du
PLUc que les élus communautaires avec les habitants doivent proposer d'aménager
la ville, d'aménager leur ville. Faire avec les surfaces existantes plutôt que
de céder aux demandes des aménageurs. On retrouve ici le syndrome
« Philips » où les collectivités du Mans, département et Région se
sont pliées aux exigences de cette entreprise, elles ont abandonné les salariés
et offerts des centaines de milliers d'euros de subventions pour des promesses
non tenues.
4)
Dans la suite de ce texte est étudié le projet
de P.L.U.c du 19 mars 2019, je propose une analyse d'ensemble de celui-ci et
plus particulière sur le lieu dit Bas Palluau sur les aspects contradictoires
des modifications proposées et sur les aspects négatifs inhérents à
l'urbanisation.
5)
L’orientation du PADD : les élus
priorisent le maintien des fermes, la conservation des terres autour des sièges
des fermes et plus globalement de favoriser l’agriculture de proximité. Cette
orientation est celle admise par tous : EVITER l'urbanisation REDUIRE
l'urbanisation (et compenser)
Ce projet propose d'urbaniser 50 hectares chaque
année,Le PLUc défini un besoin d’urbaniser 580Ha (Z.A. et logements) en douze
ans . C’est une hérésie ! Hérésie au regard des surfaces existantes,
de friches industrielles et commerciales, des logements vides au Mans comme en
périphérie, des enjeux du climat et contraire au propos des élus communautaires
et/ou de son président qui souhaitent une agriculture locale, nourricière
locale et de proximité (propos tenus dans la presse et régulièrement sur les
marchés du Mans). Ce dernier affirmait aussi lors d'un colloque dédié à
l'agroécologie le 21 mars dernier que 300ha allait être restitués à
l'agriculture et seraient donc non urbanisés afin de respecter les engagements
pris dans le plan climat ! Des explications seront à donner au regard de
ce PLUc. car il n'en n'est pas fait référence.
Ce projet PLUc prévoit sur la Chapelle st Aubin d’enlever
1.8 Ha, parcelle AD10, en agriculture biologique, à l'usage de la ferme du
Bas-Palluau et à moins de cent mètres de son siège, ceci est contraire au
P.A.D.D. Une parcelle n'est pas du mobilier urbain interchangeable !
Enlever une
parcelle à une ferme contribue à réduire les approvisionnements locaux, à nuire
aux liens de solidarité, à la cohésion avec ce type d'agriculture et aux
savoirs faire paysans qui y sont liés.
La ville du Mans, les collèges du
Mans commandent les produits de la ferme Bas Palluau (pain et jus de pomme bio)
ainsi que l’hôpital du Mans et les clients des marchés des Jacobins, du Patis
Saint-Lazare, des AMAP sont aussi demandeurs.
La mise en place de la loi EGALIM
à compter de 2020 impose à toutes collectivités des règles d'approvisionnement
en produits bio et locaux(article 24) dont justifier de 20 % de produits
biologiques dans les cantines scolaires.
Une ferme répondant aux enjeux
locaux, alimentant les cantines scolaires et anticipant les réponses climatiques
n'a pas à être impactée par des projets pouvant être réalisés dans hectares
déjà mobilisés pour cela.
6)
Comment justifier l’agrandissement de la Zone
d'activité au détriment d'une parcelle agricole ?
Alors qu’il y a encore 127Ha déjà
déclarés en zone d’activité et non encore utilisés, que 20 % de
locaux commerciaux sont vacants dans la zone nord aucunes justifications
économiques n'est données dans les documents pour détruire encore des surfaces
agricoles.
Le PLU actuel validé en 2013, a sécurisé la parcelle AD10 en zone agricole
permettant ainsi une projection à moyen terme de la ferme, ceci était motivé à
l'époque par le conseil municipale de la Chapelle st Aubin. Une activité
agricole ne peut pas changer ses orientations à chaque PLU. Il n'y a pas de
politique de soutient des agriculteurs en périurbain du Mans.
7)
Sur les diagnostiques du PLUc :
Ce projet prévoit pour 2030
en habitants une augmentation équivalente à deux nouvelles villes comme
Coulaines (plus de 16000 habitants en 12 ans !), Cette étude n'est pas réaliste.
En agriculture, l’inventaire des fermes est fait mais
pas celui des dynamiques d’installation, des besoins des terres pour conforter
les emplois actuels et futurs.
Sur la ferme de Bas-Palluau,
ferme de 23 Ha en agriculture biologique, il y a environ cinq emplois menacés
par la suppression de la parcelle et par le manque de terres.
Olivier Cordeau salarie une
personne à temps plein et deux autres à titre occasionnel. De plus, deux
installations agricoles déclarées : maraîchage et PPAM (Plantes à Parfum
Aromatiques et Médicinales) sont effectives à Bas Palluau depuis le début 2019
.
Plus globalement, sur les autres
fermes, la dynamique installation-transmission, circuits courts, vente directe
n’est pas prise en considération, laissant ainsi l’agriculture sans avenir,
privant les agriculteurs de leur autonomie.
On peut considérer que si les
580ha prévus pour l'urbanisation dans ce projet PLUc étaient bétonnés c'est
l'équivalent de 25 « fermes Bas Palluau » soit 125 emplois directs
locaux devenu alors impossible !
8)
Aucun diagnostic environnemental et paysager
La parcelle AD10 est en contact
avec le Boulevard Nature. Comment considérer cet aménagement piéton et vélo
structurant le Mans métropole depuis 20 ans s’il devient un cheminement de
détente et de sport bordé de hangars de vingt mètres de haut comme le projet le
prévoit ?
Cette parcelle possède un arbre
remarquable plus que centenaire non identifié, non préservé. Pourquoi
l'éliminé ?
Le projet PLUc définit aussi le
PDU (le Plan de déplacement urbain), on ne comprend pas l’absence des pistes
cyclables sur les plans présentés alors que plusieurs dizaines de cyclistes
empruntent la piste cyclable devant la ferme chaque jours.
9)
Erreur d’affectation et de zonage :
Les plans cadastraux présentés ne
sont pas à jour. Quatre erreurs à moins de 500 mètres du siège de la ferme
Bas-Palluau. Absence d'un bassin de rétention et du cheminement du
Boulevard Nature.
Plus globalement, l’ensemble des
documents est de nature confuse puisqu’il n’y a pas de numérotation dans les
sommaires, un très grand nombre de pièces, des orientations données et d'autres
à venir dans les SCOT, PCAET… La compréhension est peu aisée, voir impossible.
Il est donc demandé aux habitants d'être d'un niveau ingénieur en urbanisme
pour tenter comprendre ce projet. C'est une limite dans cette consultation où
un avis global n'est pas possible à formuler tant les documents sont complexes.
10)
Cette déposition à l'enquête publique est
une demande pour un arrêt immédiat de toute consommation de terres agricoles et
naturelles. Une consultation citoyenne claire, visible, et
débattue avec les usagers des espaces doit être réalisée avant tout projet
destructeur d'une zone agricole ou naturelle.
Olivier
Cordeau
Le
5 septembre 2019
Retour